Donner aux coopératives agricoles les moyens de mener la réponse au VIH/sida dans les zones rurales

Article | 19 octobre 2011

Ethiopie - Août 2008

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Contexte

Les zones rurales, où vit la grande majorité de la population, sont le moteur de l'économie éthiopienne. Des interventions ciblées sur les lieux de travail dans les campagnes contribuent efficacement à la gestion de l'épidémie de VIH nationale.

Description

Le gouvernement éthiopien, avec le soutien de l'Organisation internationale du Travail, a chargé les coopératives agricoles de la région de l'Oromia d'encourager le partage de l'information et le changement de comportement, de fournir des services de conseil et de dépistage volontaires (CDV) et d'assurer la prise en charge et le traitement de leurs travailleurs. Des résultats majeurs ont été obtenus:

  • couverture de 219 coopératives primaires dans des zones reculées;
  • formation de formateurs, notamment de deux maîtres formateurs de la Commission des coopératives de l'Oromia (OCC), 22 maîtres formateurs des bureaux d'information des coopératives de district, trois maîtres formateurs des coopératives au niveau zonal, trois maîtres formateurs de l'Agence coopérative et 290 pairs-éducateurs;
  • accès au conseil et au dépistage volontaires;
  • démarrage de l'utilisation de médicaments antirétroviraux dans les coopératives (Baro, Lafto-Boshe et Guddanne-Dafino);
  • démarrage de la prise en charge et du soutien des orphelins et des groupes vulnérables par les iddirs (associations funéraires), en collaboration avec les coopératives;
  • adoption d'une loi coutumière par la coopérative Sombo Dedde dans le district d'Horro, pour combattre les pratiques traditionnelles nocives qui aggravent la propagation du VIH.

Enseignements

  • Les coopératives ciblées allouent systématiquement une partie de leur fonds social à la poursuite des programmes sur le lieu de travail, dont elles assurent ainsi la viabilité.
  • Travailler avec des coopératives permet de toucher des groupes potentiellement exclus socialement du fait d'un accès insuffisant à l'information et aux services de santé, de l'illettrisme et de la pauvreté, et d'améliorer leur situation.
  • Les structures coopératives ont été essentielles pour toucher les travailleurs locaux et migrants par l'intermédiaire de réseaux de pairs-éducateurs et de programmes spécifiques.

Etapes suivantes

  • intensifier les interventions dans d’autres coopératives et d’autres régions d’Ethiopie et
  • évaluer les conditions nécessaires et les facteurs propices reproductibles dans d’autres pays.

Il faudra également étudier le potentiel des coopératives d'épargne et de crédit à proposer des programmes de crédit aux ménages vulnérables, faciliter la génération de revenus et étendre la protection sociale.