Développement communautaire par la création d’emplois et l’amélioration de la gestion des migrations au Tadjikistan

Le projet proposé vise à améliorer la situation sécuritaire générale au Tadjikistan, en mettant l’accent sur les besoins socio-économiques et la sécurité des migrants et des femmes qu’ils laissent derrière eux sans revenu.

Contexte


Après les déplacements massifs de la guerre civile (1992-1997), le Tadjikistan est aujourd’hui confronté à un exode, surtout d’hommes qui partent à l’étranger pour trouver du travail. Ils laissent derrière eux femmes et enfants qui, bien souvent, n’ont pas un revenu suffisant pour subvenir à leurs besoins. Il est vrai que les envois d’argent des travailleurs migrants sont pour le Tadjikistan une importante source de revenus dont une bonne part sert à répondre aux besoins essentiels de consommation. Cela dit, beaucoup de travailleurs migrants vivent dans l’insécurité à l’étranger : leurs droits fondamentaux sont souvent bafoués et ils sont parfois astreints à un travail forcé ou victimes de la traite. Le gouvernement et les partenaires sociaux du Tadjikistan ont la volonté de promouvoir l’emploi et de rendre plus sûres les migrations.

Le projet


Le projet proposé vise à améliorer la situation sécuritaire générale au Tadjikistan, en mettant l’accent sur les besoins socio-économiques et la sécurité des migrants et des femmes qu’ils laissent derrière eux sans revenu. Il repose sur une double stratégie : 1) accroître l’autonomie des personnes et des communautés par des activités génératrices de revenus ainsi que par la formation et la sensibilisation  et 2) assurer la protection des travailleurs migrants tadjiks et de leurs familles grâce à une meilleure gestion des migrations. Les principaux bénéficiaires de ce projet sont les travailleurs migrants potentiels (des hommes pour la plupart) ainsi que les groupes défavorisés, femmes et jeunes, de la Vallée du Rasht.

L’OIT, avec sa structure tripartite et ses compétences pour tout ce qui touche au marché du travail, est particulièrement bien placée pour mettre en œuvre une stratégie fondée sur le marché du travail afin de combattre la discrimination et la pauvreté, en étroite collaboration avec des partenaires internationaux et nationaux. Le PNUD sera le partenaire du système des Nations Unions pour la mise en œuvre du projet, et son expertise de la gouvernance locale contribuera grandement au renforcement de l’autonomie des communautés et des personnes. Le projet sera étroitement lié à la stratégie nationale de développement. L’équipe du projet sera basée à Douchanbé (ministère du Travail et de la Protection sociale) et à Gharm (bureau du PNUD) afin d’assurer une mise en œuvre efficace des activités locales tout en aidant le gouvernement à Douchanbé à mener une réforme des lois et des politiques qui régissent les migrations et la réduction de la pauvreté.